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La France face à un nouveau vertige politique et financier
La France s’avance une nouvelle fois vers une zone de fortes turbulences. À peine huit mois après son arrivée à Matignon, François Bayrou a choisi de tenter un pari risqué : engager la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain. Ce geste, présenté comme un moyen de « dire la vérité » sur la gravité de la dette publique, pourrait bien précipiter la chute de son équipe.
L’enjeu immédiat reste budgétaire. Avec une dette qui frôle les 114 % du PIB et un plan d’économies de 44 milliards d’euros rejeté par les oppositions, le Premier ministre a choisi de provoquer un choc politique. Son idée : obtenir un vote de confiance sur une déclaration de politique générale, afin de faire admettre la nécessité d’un effort national avant même d’en détailler les modalités. Mais dans un Parlement éclaté entre trois blocs rivaux et sans majorité absolue, ses chances de succès apparaissent minces.
De l’extrême droite à la gauche radicale, en passant par les écologistes et les communistes, la quasi-totalité des groupes a déjà annoncé son refus de soutenir le gouvernement. Même les socialistes, longtemps perçus comme une possible variable d’ajustement, jugent l’opération vouée à l’échec. Pour nombre d’observateurs, François Bayrou a choisi une fuite en avant qui s’apparente à un « hara-kiri » politique, en espérant que le pays prenne conscience de l’ampleur du danger.
Les marchés, eux, n’ont pas tardé à réagir. La Bourse de Paris a ouvert en forte baisse, entraînée par les banques, particulièrement exposées à la dette française. Certains analystes redoutent déjà qu’une nouvelle crise politique accélère la défiance des investisseurs et alimente les tensions sur le marché obligataire européen.
Cette séquence s’inscrit dans un climat institutionnel fragile depuis la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin 2024. L’échec des législatives à dégager une majorité claire a produit un hémicycle ingouvernable, où deux gouvernements successifs se sont déjà brisés sur l’écueil budgétaire. La Ve République, conçue en 1958 pour éviter l’instabilité chronique, traverse aujourd’hui une épreuve qui met à mal son équilibre.
À mesure que l’échéance du 8 septembre approche, deux scénarios se dessinent : soit François Bayrou parvient, contre toute attente, à rallier une majorité de circonstance, soit son gouvernement tombe, ouvrant la voie à une nouvelle séquence électorale incertaine. Dans les deux cas, la crise de la dette restera au cœur du débat et continuera de hanter l’avenir politique et financier du pays.